L'Histoire des Superhéros Iere partie : LÂge d'Or

Salut à tous,

Souvent lorsqu’on parle des origines d’un personnage de comics, il est fréquent de faire référence à l’Age au cours duquel il est apparu. Les personnages de l’Âge d’Or sont très différents de ceux apparus au cours de l’Âge Sombre. De même, la plupart des personnages ont subi de grands changements aux cours des différents âges qu’ils ont traversé, tant sur leur apparence que sur leurs motivations, quand ce n’est pas carrément une réécriture complète de leurs origines.

Depuis l’apparition des premiers comics de superhéros dans les années 30, ces publications ont connu de grands bouleversements qui ont conduit à classer les différentes époques en Âges. Cette classification n’est pas universelle mais est globalement adoptée par la plupart des experts. On compte donc : l’Âge d’Or (des années 30 jusqu’au début des années 50), l’Âge d’Argent (de la fin des année 50 jusqu’au début des années 70), l’Âge de Bronze (des années 70 jusqu’à la fin des années 80), l’Âge Sombre (de la fin des années 80 au début des années 2000) et enfin l’Âge Moderne (du début des années 2000 à nos jours).

L’Âge d’Or

 L’Âge d’Or est sans doute le plus facile à dater. Il débute en 1938 avec la publication dans Action Comics des aventures d’un héros d’un nouveau type : Superman. Le succès est immédiat et les ventes de comic Books, jusqu’alors assez anecdotiques, vont exploser.  Superman va poser les bases du genre Super héroïque : capacités extraordinaires, identité secrète et costume distinctif. En pleine crise économique, ce parangon de vertu, issu de l’immigration (il vient de Krypton quand même) et héros d’aventures simplistes où il botte les fesses des mafieux et vient au secours des plus faibles va apporter l’espoir à la jeunesse désabusée de l’époque.

Il sera rapidement suivi par une floppée de nouveaux personnages haut en couleurs. Très inspiré de la culture pulp, Batman, apparu en 1939 n’est pas un surhomme, mais un milliardaire détective qui se masque la nuit pour rendre la justice. Nouveau succès extraordinaire si bien que sa maison d’édition (à l’époque National Allied Publications) prendra bien plus tard le nom de son comics (Detective Comics) : DC.

Rapidement, de nouvelles maisons d’éditions vont se lancer dans l’aventure des Comics. Ainsi Martin Goodman crée Timely Comics et va publier les aventures de Namor the Submariner et de la Torche Humaine (il ne s’agit pas de la Torche des 4 Fantastiques, mais d’un androïde capable de s’enflammer).

Le nombre de superhéros va exploser : Sandman, Hawkman et Hawkgirl, Green Arrow chez DC, Captain Marvel (qui sera renommé Shazam par la suite, mais c’est une autre histoire) chez Fawcett Comics, Green Lantern chez All American… Arrive alors les premiers cross over, les lecteurs rêvant de voir leurs héros se croiser, s’affronter ou s’allier. DC crée la Justice Society of America, ancêtre de la Justice League, une équipe composée des héros les plus populaires de ses publications.

Cet Âge va connaitre son apogée au cours de la seconde guerre mondiale. En mars 1940, lors de sa première apparition chez Timely Comics, on voit Captain America combattre les nazis et casser la gueule à Hitler ! Alors que l’Amérique ne s’est pas encore engagée dans la guerre, ses auteurs, Jack Kirby et Joe Simons, tous deux d’origine juive, veulent sensibiliser le public Américain aux évènements en cours en Europe et à un conflit qui peut leur sembler lointain.

A partir de 1941, l’Amérique entre en guerre et les comics sont utilisés comme outil de propagande. Les illustrés sont également envoyés massivement aux soldats sur le front pour les réconforter. Tous les superhéros en collants sont appelés sous la bannière pour cogner qui des Allemands, qui des Japonais pour le plus grand plaisir des bidasses.

  Cependant, après la fin du conflit, les superhéros vont connaitre un désamour fulgurant. A partir de 1945, les ventes de héros en collant vont chuter drastiquement. Seul Superman, Batman et Wonder Woman vont s’en sortir pendant cette période. Les maisons d’éditions se tournent alors vers de nouveaux genres. Rapidement, les histoires de romances et les comics horrifiques vont prendre la place des superhéros sur les présentoirs des kiosques à journaux. Est-ce la fin pour nos héros ?